Bonjour,
Et pour satisfaire ma curiosité, de quand date l' apparition de pods en navigation fluviale de passagers ?
Je ne connais pas la date des debut des Pods en fluvial,à vue de nez je dirais dans les années 60 . En fluvial on appelle cela des ZDrive
d' ailleurs, pour mon information sur combien de degrés peuvent etre orientés tes "pods" ? )
Les Zdrive sont orientables sur 360° , il n’y a pas de d’inverseur, simplement un embrayage. De ce fait pour freiner ou faire un marche arrière, il faut simplement retourner le le Zdrive sur 360° cela permet en plus de pourvoir diriger le bateau, d’où un grande manoeuvrabilité.
" Pas ordinaire" ... c' est le moins qu' on puisse dire
Le Catherine est motorisé en électrique essentiellement pour avoir une consommation de gasoil moindre qu’avec une propulsion classique. Pour être écologique en quelque sorte, voilà pourquoi des leds vertes illuminent les lignes du bateau la nuit. Après les premières croisières on constate que la consommation est égale à un bateau de 110mtr avec moins de passagers, d’équipage et de matériel à bord.
Je vais essayer de vous expliquer comment le Catherine peut être plus économique.
Equipement de propulsion régulé via un convertisseur de fréquence pour chaque moteur éléctrique (Sté Igeteam):
2 moteurs de propulsion de 900Kw qui entraine des Zdrive (Sté Veth)
1 gros propulseur d’étrave , 360°, type jet de 450kw, il peut faire avancer le bateau à 8 km/h (Sté Veth)
1 petit propulseur d’étrave classique (comme en plaisance) de 150Kw (Sté Veth)
6 groupe électrogène (Caterpilar C18) développant 475 Kw chacun, 5 groupes peuvent fonctionner synchronisés
L’ensemble du matériel pour faire fonctionner la partie hôtelière consomme environ 260kw le jour et 160kw la nuit, les gros consommateurs sont les cuisines et la buanderie, tout le bateau est équipé en Led, l’isolation a été optimisé, chaque ventilation ou pompe de circulation d’eau sont a vitesse variable
En fonction de la demande électrique il y a plus où moins des groupes en fonction, dés que la charge dépasse 80% un groupe démarre, au dessous de 80% pendant 5 minutes un groupe se stoppe.
En timonerie on peut sélectionner divers modes de navigation :
Eco3 : 3 groupes maxi
Eco 4 : 4 groupes maxi
Normal : en fonction de la demande de 2 à 5 groupe
Manoeuvre light : 3 groupes en permanence
Manoeuvre full : 5 groupes en permanence, toute la propulsion est disponible (non ce n’est pas le mode sport)
Pour manœuvrer il faut au minimum 2 groupes : passage d’une écluse manœuvre, dans un port, cela arrive durant la navigation de nuit en Saône où l’on ne peut avancer qu’a 13 ou 14km/h vu que la rivière est peu profonde.
On descend le Rhône en Eco 3 (+ ou – 20km/h) et on le remonte en Eco4 (+ ou – 16km/h)
En fonction du mode choisi la puissance aux hélices est limitée selon la consommation de la partie hôtelière, si on a besoin du gros propulseur d’étrave en même temps que les 2 propulsions, la puissance maxi est repartie 50-50 entre la propulsion avant et arriéré
Tout cela peut paraitre une usine à gaz, mais cela fonctionne, tout est entièrement automatisé, les techniciens sont encore à la tache pour optimiser les réglages.
Coté pratique, cela demande a bien anticiper le besoin de puissance, de connaître la puissance disponible et si besoin de ne pas oublier de sélectionné le manœuvre full, en conclusion c’est une installation formidable.
J’espéré ne pas avoir été ennuyeux avec tout cela.
Bon dimanche
Pascal